Pour une maison saine et économe en énergie, rien ne vaut une isolation thermique réussie. D’abord, une isolation adaptée et performante garantit la régulation de la température intérieure d’une habitation et évite toutes déperditions de chaleur. Une maison bien isolée sera donc plus confortable et aura moins de dépense énergétique.
Selon une étude du ministère de l’Écologie, 60 à 70 % de la consommation énergétique annuelle des ménages français reviendrait aux dépenses de chauffage. Il paraît ainsi judicieux, devant la hausse du prix des énergies, de penser sérieusement à bien isoler sa demeure. Mais par où pouvez-vous commencer ?
Découvrez donc les points forts d’une maison bien isolée et les conseils pour la réaliser.
Les avantages d’une bonne isolation
L’amélioration d’une isolation assure un meilleur confort de vie. En effet, si elle est bien isolée, votre maison garde une température ambiante agréable aussi bien pendant les grosses journées chaudes d’été que durant les rudes soirées d’hiver où la température extérieure peut chuter à tout moment.
Les variations de température à l’intérieur de votre habitation étant moins importantes, votre consommation de chauffage reste alors constante. Ceci réduit votre besoin en énergie et par conséquent votre facture. Mais à part le gain en confort thermique, l’isolation permet également un bénéfice acoustique si votre habitation est à proximité d’un trafic routier, ferroviaire ou aérien.
L’isolation apparaît ainsi à la fois comme un geste responsable pour l’environnement, une correction acoustique et une source d’économies. Sachez aussi qu’aujourd’hui les diagnostics de performance énergétique sont obligatoires pour les habitations. Certes, ce diagnostic n’est demandé que lors de la revente d’un bien immobilier, néanmoins une maison bien isolée a une meilleure classe énergétique et sa valeur augmente ainsi lors de sa vente.
Les étapes à suivre pour réussir la rénovation énergétique d’une maison
Pour des résultats efficaces, l’isolation d’une maison ne doit pas se faire à la va-vite. Trois étapes essentielles doivent être respectées :
- Effectuer un diagnostic thermique de la maison, il s’agit ici d’identifier les points de déperdition de chaleur de votre logement ;
- Déterminer les travaux à effectuer par ordre de priorité, c’est-à-dire établir une liste ordonnée des différents chantiers à réaliser ;
- S’informer sur les aides et subventions de l’État et leurs conditions pour le financement des travaux.
Les astuces pour une meilleure isolation
L’isolation des toitures
Avec 25 à 30 % de déperdition de chaleur, le toit représente la plus grande source de perte de chaleur de la maison. C’est ce qui explique pourquoi l’isolation du toit ou des combles est prioritaire.
En effet, s’ils sont mal isolés, ils laisseront entrer la chaleur en été et le froid en hiver. Une isolation efficace du toit va donc restreindre les variations de température dans le logement, tout en protégeant le revêtement des agressions du soleil, de la pluie et de la neige. L’isolation des combles peut se faire de l’extérieur ou de l’intérieur de la toiture.
De même, elle peut être réalisée en isolation simple ou double couche. Et, bonne nouvelle, une aide financière a été instituée sous la forme d’un pacte énergie solidaire afin de diminuer le coût des travaux d’isolation des combles dans les habitations ! Cette aide appelée « isolation à 1 euro » est éligible sous conditions de ressources et les travaux entrepris sont exécutés par des professionnels certifiés RGE.
L’isolation des murs
Les murs représenteraient 20 à 25 % de perte de chaleur. Murs externes, internes ou mitoyens, l’isolation des murs réduit le gaspillage de chaleur. Il existe deux façons de les isoler :
- L’isolation thermique par l’intérieur ;
- L’isolation thermique par l’extérieur.
La technique adéquate dépend de la disposition et des restrictions du chantier. Naturellement, on privilégiera l’isolation par l’intérieur pour garder le cachet d’une maison ancienne ou pour construire une maison écologique neuve. Une isolation extérieure des murs, en revanche, est propice pour éliminer les ponts thermiques, améliorer l’inertie thermique des murs et favoriser l’étanchéité du bâtiment. Mais l’astuce pour isoler ses murs à moindre coût reste de poser un rouleau de liège ou d’appliquer une couche de peinture isolante thermique.
L’isolation des fenêtres
Les parois vitrées sont elles aussi des zones de déperdition de chaleur considérables du logement, avec une perte de 10 à 15 % de chaleur. Fenêtres, châssis, porte-fenêtre, fenêtres de toit ou baies vitrées, plusieurs solutions s’offrent heureusement à vous pour rendre ses ouvertures insensibles aux courants d’air. Vous pouvez alors aiguiller votre choix selon votre budget et selon le confort thermique que vous visez. Vous avez alors la possibilité de :
- Changer totalement vos fenêtres, une solution radicale, mais efficace ;
- Rajouter une seconde fenêtre devant la première (idéal seulement pour les fenêtres orientées vers le nord) ;
- Remplacer le vitrage simple (si la menuiserie est bonne) par un double vitrage ;
- Calfeutrer les fenêtres avec des joints de vitrage ou de la mousse expansive ;
- Coller un film plastique isolant sur le vitrage côté intérieur ;
- Installer des rideaux isolants thermiques à la fois design et fonctionnels ;
- Mettre en place un kit d’isolation pour volet roulant si la menuiserie le permet.
L’isolation de la porte d’entrée
On l’oublie trop souvent, mais la porte d’entrée est elle aussi une source béante de déperdition de chaleur. Pour bannir les courants d’air qui s’infiltrent par cette ouverture, trouvez la solution adéquate selon votre type de porte. Plusieurs solutions peuvent être envisagées :
- L’installation de bas de porte, de plinthe automatique ou de rideau métallique ;
- La pose de joints sur le dormant de la porte ;
- Le renforcement de la porte par un isolant.
Si votre porte d’entrée est pourvue de vitres, vous pouvez aussi opter pour la pose d’un double voire triple vitrage ou un doublage plastique, qui sera évidemment moins onéreux. Mais dans tous les cas, le but est d’avoir une porte bien calfeutrée et une maison bien protégée.
L’isolation du sol
Bien que la déperdition de la chaleur au niveau du sol soit moins importante (7 % à 10 %) que celle au niveau des murs et de la toiture, son isolation permet de faire des économies sur la facture énergétique en plus d’éviter la sensation de pied froid. Pour cela, vous n’avez pas forcément besoin de refaire le sol, l’installation d’une moquette ou d’un tapis en velours fera bien l’affaire.
Les isolations alternatives
Vous pouvez également penser à d’autres surfaces moins évidentes à isoler, mais qui vous augmenteront sensiblement le confort thermique de votre chez-vous. Porte, grenier, ventilation et infiltrations, canalisation, porte de garage… À vous alors de cibler ces entrées d’air parasites et de les colmater selon les cas. Pour cela, n’hésitez pas à effectuer les petits travaux qui feront les grandes différences. Remplacez les vieilles prises électriques par des boîtiers étanches à l’air, installez des plinthes, posez un clapet pour fermer votre cheminée ouverte, bouchez une fissure de maçonnerie avec du latex acrylique ou de la silicone…
Le choix des matériaux isolants
Avant de vous lancer, il faut toutefois que vous considériez deux points importants.
Le choix des matériaux isolants dépend de la surface que vous souhaitez isoler, de vos attentes en matière de performances thermiques, mais surtout de la configuration des parois de votre maison. Les professionnels de l’habitat choisissent habituellement les matériaux qui ont des coefficients élevés de résistance thermique comme les plumes d’oie ou de canard, la laine de verre, le polyuréthane ou encore le polystyrène.
Gardez également en tête que l’isolation du neuf et l’isolation pour une rénovation sont soumises à des réglementations différentes.
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